Alors que l’économie française semblait espérer une reprise vigoureuse, les récentes prévisions de l’Insee viennent jeter un voile sombre sur l’horizon économique de 2024. Les perspectives de croissance s’amenuisent, le chômage menace de grimper, et les défis persistants continuent d’alourdir le fardeau économique du pays.
Croissance en panne : une lueur d’espoir éphémère
L’Insee a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le premier trimestre de l’année. Elle est fixée désormais à 0%, contre une anticipation de 0,2% précédemment annoncée. Cette révision à la baisse s’explique notamment par :
- Des difficultés dans le secteur industriel ;
- La fermeture de raffineries ;
- Des problèmes d’approvisionnement dans l’industrie automobile.
Les perspectives pour le deuxième trimestre ne sont guère plus réjouissantes. Elles sont marquées par une prévision de croissance de seulement 0,3%, soit une augmentation marginale par rapport aux estimations antérieures.
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Les défis persistants de l’investissement et de la consommation
L’investissement global demeure dans le rouge, avec une prévision de -0,2% pour le premier trimestre et une stabilité pour le trimestre suivant. Cette tendance morose est exacerbée par des conditions d’emprunt contraignantes qui continuent de peser sur les décisions d’investissement des entreprises et des ménages.
En parallèle, la consommation, bien que prévue en légère hausse au premier semestre, reste entravée par un moral des ménages en berne et un taux d’épargne élevé. Cela témoigne d’une certaine prudence face à l’incertitude économique.
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Les secteurs en difficulté : industrie et construction
L’industrie française fait face à des vents contraires, avec une activité en repli au premier trimestre. Notamment dans les branches manufacturières, à l’exception de l’agroalimentaire. La construction, quant à elle, connaît un déclin significatif. Elle est affectée par des conditions financières plus strictes et une baisse de l’activité sur les deux premiers trimestres de l’année.
Inflation en baisse, mais chômage en hausse
Bien que l’inflation semble se stabiliser, passant de 6,3% à 2,9% en février, les défis persistants du marché du travail continuent de peser sur l’économie française. L’Insee prévoit une augmentation du chômage, avec une hausse de 7,6% de la population active en juin prochain.
Cette situation confirme le retournement du marché de l’emploi après plusieurs années de baisse. La fin des aides liées à la crise sanitaire et les réductions des subventions à l’apprentissage contribuent à ce climat d’incertitude. Cela limite les perspectives de création d’emplois à court terme.
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