Selon le ministre des Comptes publics, les bénéficiaires du CAF souffriraient moins de la fraude sociale que de la fraude fiscale

Une recrudescence de la fraude sociale a entraîné un désengagement des allocataires du CAF.

Récemment, le ministre des comptes publics a donné une interview au Parisien où il a évoqué la lutte contre la fraude. Il a notamment comparé les chiffres entre la fraude fiscale et la fraude sociale, et les résultats sont surprenants ! Pour la seule année 2022, la fraude sociale a atteint la somme astronomique de 1,6 milliard d’euros, mais il ne s’agit là que de ce que les autorités ont réussi à détecter ! On peut affirmer sans risque de se tromper qu’il existe encore aujourd’hui de nombreux cas cachés d’activités frauduleuses.

A cela s’ajoute une somme faramineuse versée par des employeurs pour tenter d’échapper à leurs cotisations patronales. Sur l’ensemble des personnes qui bénéficient des prestations de la CAF, on estime que seuls 351 millions d’euros étaient des cas frauduleux.

Examen de la corrélation entre l’évasion fiscale et la fraude sociale pour évaluer la criminalité

Comme l’indique le ministre Gabriel Attal, le recours au travail dissimulé constitue une part importante de la fraude sociale. Son rapport révèle que cette activité représente environ 790 millions d’euros de redressements en 2022. Les bénéficiaires des aides de la CAF représentent moins d’un cinquième de la somme totale de 1,6 milliard de l’année dernière.

En comparaison, les chiffres de la fraude fiscale sont vertigineux – 14,6 milliards d’euros détectés en 2022 selon Gabriel Attal. Ces chiffres éclipsent même ceux du mandat de François Hollande qui ont atteint le chiffre record de 16,3 milliards d’euros ! Il est évident que la prévention et la détection de ces activités frauduleuses devraient figurer au premier rang des priorités de tous les gouvernements à l’avenir.

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Augmentation des fraudes des bénéficiaires des allocations de la CAF

Si la fraude fiscale est bien plus répandue que la fraude aux aides sociales, cette dernière mérite tout de même qu’on s’y attarde. En fait, l’activité frauduleuse parmi les bénéficiaires de prestations de la CAF a bondi de 14 % depuis 2021 – et ce n’est pas seulement dû à une quantité élevée d’escrocs.

Lors de son interview avec Le Parisien, Gabriel Attal nous a rappelé une mesure importante : l’interdiction des allocations de paiement vers des comptes bancaires situés hors d’Europe. Cette action préventive prendra effet à partir du 1er juillet et nous pouvons nous attendre à ce qu’elle soit un moyen plus efficace de détecter les fraudes.

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