Réforme des retraites : manifestations à Sainte-Soline, d’après Gérald Darmanin, la police est utilisée comme une cible commode à blâmer pour les problèmes de la société

Ce mercredi 5 avril 2023, le ministre de l'Intérieur sera interrogé par l'Assemblée nationale sur sa gestion des manifestations liées à la réforme des retraites et à Sainte-Soline.

Le ministre de l’intérieur est resté inébranlable dans sa position : “Je ne suis pas d’accord avec l’étiquette de violence policière” depuis les événements tragiques survenus entre les forces de l’ordre et les manifestants.

A l’approche de la 11ème journée de mobilisation, les opposants à la réforme des retraites et au projet de mégabassines à Sainte-Soline se sont montrés de plus en plus actifs ; malheureusement, deux militants ont été gravement blessés en participant à ce mouvement.

En ce mercredi matin 5 avril 2023, la commission des lois de l’Assemblée nationale interroge Gérald Darmanin sur des sujets qui ont fait l’objet d’un examen approfondi. Il présentera aux députés son approche du maintien de l’ordre.

 

Il est normal que la justice soit poursuivie

Dans la matinée, Gérard Darmanin a été interrogé par Apolline de Malherbe sur BFMTV avant d’être consulté par les députés.

Le ministre croit fermement qu’il est “normal” que la justice soit saisie, déclarant : “Il est logique d’être contrôlé”. Sa position a été renforcée lorsqu’il a immédiatement accepté de se présenter devant la commission de l’Assemblée nationale.

 

Un travail compliqué

Un manifestant a été agressé physiquement, des réfugiés ont été brutalement attaqués par l’unité BRAV-M, les visages contorsionnés par l’agonie et trempés de sang, tout cela alors que la police interdisait de tirer le moindre coup de feu. Se pourrait-il qu’ils soient allés trop loin dans l’usage de leur force ?

“Le travail des policiers et des gendarmes est difficile, comme nous l’avons tous constaté lors de la récente recrudescence des incidents violents”, a affirmé le ministre de l’intérieur. Il a ajouté que ces personnes sont injustement désignées comme boucs émissaires pour les problèmes de société.

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Il a également affirmé qu’il ne fallait pas faire de parallèle entre les casseurs et les policiers : […] Il n’y a pas non plus d’opposition entre les fonctionnaires qui appliquent la loi, armés en cas de légitime défense, et les casseurs. Je ne les mets pas sur le même plan”

 

Agressions autorisées et criminelles

Gérald Darmanin affirme que si l’action de la police est légalement permise et légitime, elle ne peut servir d’excuse à un comportement contraire à l’éthique de la part des agents. Il souligne que de telles violations sont inacceptables et ne devraient jamais avoir lieu.

Néanmoins, il n’approuve pas les “brutalités policières”. Lors des manifestations, les policiers et les gendarmes doivent être en mesure de “rétablir l’ordre public”.

Anticipant la mobilisation de ce jeudi 6 avril, Gérald Darmanin ne se laisse pas abattre.”Notre mission a été couronnée de succès jusqu’à présent et demain, nous arriverons pour soutenir le rassemblement, ce qui permettra une démonstration de solidarité sûre et efficace.”

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