France Gall est une figure emblématique de la scène musicale française. Sa collaboration avec Michel Berger lui a permis de composer certains des plus beaux morceaux de l’histoire de la chanson française. Ensemble, ils ont laissé un impact durable sur la culture et l’histoire de la musique contemporaine.
Lorsque la jeune femme blonde et séduisante l’a rencontré dans les années 60, elle a immédiatement su que ce garçon pourrait lui apporter un grand succès ; cependant, il n’a pas réussi à captiver un large public. Si vous voulez comprendre le sens de son album post-rupture Coeur brisé, ne cherchez pas plus loin que Attends-moi à la radio, le premier titre qui en est extrait. Comme l’a rapporté Le Parisien le 8 janvier 2023 : cette prémonition a ses racines dans cette chanson.
Elle a révélé un jour : “Il y avait une véritable nouveauté et modernité. Je pouvais sentir de la joie ainsi que de la délicatesse dans leur façon de s’exprimer – c’est exactement ce que je souhaitais créer.” Après plusieurs essais concluants, l’alliance de la musique et de l’amour s’est épanouie en offrant au public français des chansons qui le font encore s’émouvoir ou danser avec énergie…
Un surnom décidé à la hâte après une soirée de surconsommation d’alcool
Dès l’entrée de Michel Berger dans la vie de France Gall, sa carrière est rapidement catapultée à un nouveau niveau de succès. Grâce aux efforts de Robert Gall, son père parolier, cet accomplissement s’est fait avec facilité. Il a tout de suite eu confiance en ses capacités. Plus jeune, Isabelle – encore prénommée à l’époque – le suivait obstinément partout, jusque dans les coulisses de l’Olympia. De plus, son premier mentor lui permet de faire parfois l’école buissonnière pour assister aux performances phénoménales de Piaf, Gilbert Bécaud et Aznavour. Dès l’âge de cinq ans, elle prend des cours de piano et se met à la guitare à onze ans. A l’adolescence, elle commence à donner des mini-concerts avec ses frères jumeaux Patrice et Philippe…
Lorsque sa fille, qu’il surnomme affectueusement “la petite caporale” en raison de son tempérament fougueux, atteint l’âge de seize ans, Robert Gall lui fait enregistrer quelques chansons et remet les cassettes à un éditeur de musique. À sa grande joie, Philips l’a contacté peu après pour lui proposer de signer un contrat pour la jeune fille talentueuse ! Malgré les autres conditions de l’accord, Robert Gall est obligé de faire changer le prénom de sa fille mineure s’il veut qu’elle signe avec cette maison de disques.
Le président du label avait une raison définitive : “Nous avons déjà Isabelle Aubret qui a créé un énorme succès ces deux dernières années. Nous ne voulons pas deux Isabelle” Il était clair qu’aucune place ne pouvait être faite pour les deux chanteuses, laissant la jeune Sainte-Marie avec une seule option : transformer son identité et prendre un autre nom.
Après une folle soirée passée à boire et à encourager le match de rugby France-Pays de Galles, Denis Bourgeois, directeur artistique de Robert Gall, a trouvé le pseudonyme parfait pour sa cliente, un pseudonyme qui leur apportera bientôt la gloire. Inspirés par la fierté nationale de la victoire de la France, ils décident ensemble de la baptiser “France”. Fabien Lecoeuvre racontera plus tard ce coup de génie. Au début, j’ai refusé de l’accepter ; cependant, Isabelle me convenait parfaitement. Elle a exprimé qu’elle “ne savait pas ce qui s’était passé”, de sorte que le nom a résonné en elle et est devenu une partie de qui elle est. Maintenant, quand les gens entendent “France Gall”, ils savent exactement à qui cela fait référence : Moi ! Cela peut être facilement confirmé par toute personne qui a déjà entendu mon histoire.
