Livret A : les coups durs derrière la hausse du taux à 3 %

Auparavant, le taux du Livret A a été de 2 %, mais grimpe à 3 % le mercredi 1 er février. Une revalorisation qui aurait pu être encore plus importante toutefois, elle ne suffira pas à protéger le pouvoir d'achat.

Aucun coup de pouce

Le Livret A compte 55 millions de titulaires qui est actuellement à sa troisième hausse consécutive de sa rémunération en un an. Bien que ce soit une bonne nouvelle, elle cache en fait deux coups durs. D’ailleurs, le taux du Livret A aurait dû être fixé à 3,3 % et avec le coup de pouce de la part du gouvernement, il aurait pu grimper jusqu’à 3,5 %.

 

Cependant, la Banque de France a recommandé au ministre de l’Économie de limité la hausse à 3 %. « Un taux trop élevé serait très défavorable à ce secteur clé pour notre cohésion sociale et notre activité économique » a révélé la Banque de France dans un communiqué. Cet écart de 0,3 point semble très rude en cette période d’inflation, mais aurait pu être bénéfique pour le pouvoir d’achat des ménages.

Un rendement négatif

Après un calcul par rapport à l’inflation, le rendement réel du Livret A reste toujours négatif. « Sur l’ensemble de l’année 2022, compte tenu des relèvements de la rémunération du placement, le taux moyen du Livret A a été de 1,37 % soit moins que l’inflation qui s’est élevée à 5,2 %, révèle Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Le rendement réel a donc été négatif de près de 4 % (3,83 %). Il faut remonter aux années 1980 pour retrouver un tel rendement négatif. En passant à 3 % au 1er février avec une inflation attendue à 5,5 %, le rendement réel devrait du Livret A rester négatif mais dans une moindre proportion qu’en 2022 » explique un spécialiste.

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